Le journal
de bord de Jacqueline et Michel HENNEBERT
|
Date : 28/02/06 Adélaïde, le 25 février 2006 Nous avons retrouvé Callibistris le 27 décembre à Hobart, mais il n’y avait personne sur le chantier où Callibistris trône dans toute sa beauté. Cela nous permet de ranger nos affaires et de préparer le bateau avant de nous balader à Hobart pour nous renseigner sur l’arrivée de la course Sydney Hobart partie la veille. Il semble bien que les conditions météo étant favorables, le record va être battu et le lendemain à 8h nous sommes sur la ligne pour voir arriver sous foc seul Wild Oats qui en un jour, 18h et 40 minutes bat le record de cette course de 630 miles. Ce géant de 98 pieds sera suivi par 5 autres géants, Alfa Romeo, Skandia, Konica Minolta et AAPT, ce dernier arrivant dans l’après midi. Et puis, oh tristesse, la course est finie, sur les pontons les équipages sont déjà repartis et personne ne s’intéresse aux bateaux normaux qui arriveront le lendemain et les jours suivants et ne sont même pas dans la course pour le classement en temps compensé. Nous qui avions avancé notre retour pour voir la fête de l’arrivée. Ces super voiliers devraient être hors course pour les classiques car ils tuent la course, et avoir leur courses propres comme les 70 pieds de la Volvo Race. Le temps se dégrade, et ce n’est que vendredi 30 que Callibistris retrouve son élément et après avoir fait les pleins et changé les batteries, le samedi 31 nous allons nous ancrer devant le Royal Yacht Club of Tasmania, à temps pour participer à leur soirée de réveillon où nous sommes très bien accueillis. Nous avons aussi le plaisir de retrouver Martin à bord de Lady Brides que nous avions connu en Nouvelle Zélande. Lundi 2 janvier après midi, en revenant des courses nous constatons que Callibistris dérape doucement, nous sautons dans l’annexe et rattrapons le coquin qui trouve que la vase molle est insuffisante pour tenir un fort vent. Nous reprenons le contrôle et allons chercher un mouillage libre du Club. Avec le vent qui souffle maintenant à 45 nœuds la manœuvre est acrobatique et dure pour les mains et les côtes de Michel, mais nous ne regrettons pas quand le vent souffle en tempête durant la nuit, puis à 65 nœuds le mardi.
Enfin
prêts et avec une bonne météo, nous partons vers le sud explorer le D’Entrecasteaux
Channel vers le sud. Beau mouillage à Alexander Bay avec Sole Mio et son
capitaine John. Déception à
Woodbridge où, sur la jetée des pêcheurs, nous voyons un bateau
débarquer 1,6 tonne de langouste, sa pêche de la nuit mais pas moyen d’en
acheter une, c’est interdit, et cette pêche est déjà vendue et part
en Chine. Jacqueline se consolera en allant chercher du miel à la
miellerie voisine. Bon mouillage aussi à Port Espérance mais notre
préférence a été pour Port Cygnet un superbe mouillage en rivière
devant un adorable village. Samedi 21 nous partons pour Triabunna, un charmant petit port de rivière. Nous trouvons un excellent mouillage avant le chenal où le superbe « Dancer » que nous avions rencontré aux Tuamotus est en train de lever l’ancre. Nous apprécions notre petit séjour dans ce petit village et le lundi suivant nous partons sans vent pour Wine Glass Bay, le « most beautiful anchorage in Tasmania », une très belle plage en arc de cercle sur la péninsule Freycinet. Nous y rencontrons un jeune couple sur un petit bateau et trois bateaux de pêche au repos pour quelques heures. Nous sommes mouillés juste en avant des déferlantes qui avec le vent d’est ballaient toute la plage, mais la tenue est bonne dans le sable. A notre départ très tôt le lendemain, le vent est au nord-ouest et ce sera au portant que nous sortirons de cette superbe baie. Nous avons 150 miles à courir le long de la côte nord est de Tasmanie avant de passer le Détroit de Banks entre la Tasmanie et le groupe des Iles Furneaux. Le vent devenu Ouest Sud Ouest nous déhale bien le long de Cape Barren Island et à l’aube du mercredi 25, à l’étale de courant, nous nous présentons devant l’entrée est du Franklin Sound pour passer la barre dans un alignement qui est un faisceau laser extrêmement bien visible. En principe nous aurions du avoir un minimum de 2 mètres d’eau, nous n’avons jamais eu moins de 6 m grâce à la précision de barre de Jacqueline. La suite du chenal est bien tortueuse et les alignements fort peu visibles mais il y a plus d’eau et elle est très claire. Et nous arrivons à Lady Barron, le seul port de l’île Flinders, tout au sud de l’île. Nous allons à couple d’un bateau de pêche rouge et nous partons nous balader dans cet exquis village de pêcheur où tout le monde est adorable. Dans l’après-midi, nous accueillons à couple un fort sympathique couple canadien, Mary Anne et Larry avec lequel nous allons passer de très bon moments, notamment lors d’une ballade dans le nord de l’île pleine de souvenirs de l’extermination entre 1829 et 1834 des 135 survivants de la population aborigène de Tasmanie qui y avaient été transplantés, pour être éduqués. Il n’y aura que 47 survivants qui retourneront à Oyster Cove en face de Hobart. Nous allons passer des moments délicieux, et toutes les soirées au pub pour voir les Internationaux d’Australie et le brillant comportement un peu triste d’Amélie Mauresmo.
Le
samedi 28 nos amis Canadien s’en vont vers le sud, et nous embouquons
Franklin Sound vers l’ouest avec 25, 35 nœuds d'est sud-est. Hélas
cela ne durera que le temps de sortir du Sound et le soir nous arrivons à
proximité des Iles Kent dans un brouillard à couper au couteau. Au
radar, et sans rien voir, nous nous faufilons entre les îles dans la
passe Murray et nous allons mouiller dans West Cove, sur Erith Island, en
face de
Deal
Island. La "cove" est un peu moins brumeuse, nous en voyons les
contours, ce qui nous permet de mouiller entre une ancienne épave et un
autre voilier. L’un des équipiers, Saxel vient prendre un pot à bord
et le lendemain, toujours dans le brouillard, nous décidons de partir
pour Melbourne. Après 24 heures sans vent, nous arrivons à l’entrée
de Port Philippe, énorme baie presque circulaire de 30 miles de diamètre
qui débouche dans la mer par une entrée étroite de deux miles de large
mais fort peu profonde. Il y a donc une barre redoutable par fort vent.
Nous passons une heure avant l’étale avec seulement 20 nœuds de vent
de sud-ouest et il faut quand même être vigilant dans des déferlantes
de 3 à 4 m. Une fois entrés, nous passons entre les bancs de vase du
chenal ouest étroit et peu profond, et c’est avec 40 nœuds de vent que
nous arriverons au Yacht Club de Sandringham où nous sommes très
gentiment accueillis. De retour au Club, nous passons beaucoup de temps, buvons beaucoup de verres avec nos nouveaux amis du Club et bien que sur un plan très différent Callibistris n’a pas moins de succès que les Volvo.Ensuite et comme nous avons décidé que notre route sera vers l’ouest, nous partons en voiture pour nous faire une idée de ce que nous ne verrons pas. Et nous allons visiter quelques merveilles, Metung, Lakes Intrance, Eden, Tilba, sur notre belle route côtière vers Sydney. Sydney, sa rade que nous avons sillonnée en ferry, son Opéra, ses petites banlieues de luxe, c’est cela Sydney et il ne faut voir que cela avec la côte sauvage jusqu’à Palm Beach. Nous y avons rencontré beaucoup de plaisir.Il faut aussi parler des eucalyptus qui font le bonheur de Jacqueline et pendant toute notre route, nous serons béats devant leur diversité, leur splendeur, leurs tourments, leurs écorces perdues, leur peau plissée, et toutes les teintes de celle-ci. Pour le retour vers Melbourne, nous choisissons la route intérieure Après Canberra qui dans son oasis s’est éparpillée sur des dizaines de kilomètres, (entre deux rues il y aurait la place de loger une ville !), nous prenons la direction des montagnes et c’est au bord du lac Jindabyne que nous passons après une longue ballade à pieds une superbe soirée avec des Ecossais en vadrouille. Nous retournons à bord de Callibistris que nous avions abandonné pendant 8 jours à temps pour voir depuis le club le match race revanche entre John Bertrand et Dennis Conner à bord de deux 70 pieds puis le dimanche 12 février, le départ de la Volvo Race vers Wellington. Au petit matin le mercredi suivant, nous quittons Sandringham, à 10h nous passons la barre de Port Philip et avec un vent bien agréable nous prenons un cap à l’ouest vers Port Fairy, un merveilleux tout petit port de pêche à l’embouchure de la petite rivière Moyne. Tout y est charme et calme, un véritable rêve. Nous nous en échappons une journée pour aller visiter de terre ce que nous n’avions pu voir de Callibistris, la magnifique côte des 12 apôtres et de baie des îles, ces falaises découpées, taillées, sculptées par la mer et le vent sont de toute beauté. Après une traversée de deux jours avec du vent et sans problèmes nous sommes arrivés mardi 21 février au Royal South Australian Yacht Squadron à Outer Harbour au nord d’Adélaïde. En arrivant, nous avons juste avant d’entrer dans la marina vu qui était le paquebot qui à 3h du matin nous avait doublé dans le goulet de Blackstairs après que nous lui ayons proposé, ce qu’il avait accepté, I very much appreciate, de nous dérouter pour le laisser passer (depuis une certaine aventure brésilienne nous n’aimons pas beaucoup avoir juste dans l’axe arrière un gros bateau très rapide), Queen Elisabeth II. Outer Harbour est au débouché de la rivière qui va au port de commerce de Port Adélaïde. Adélaïde en est à une dizaine de km. C’est une superbe ville, joyeuse, jeune et vivante. Un petit carré central forme le centre ville, il est entouré d’une grande ceinture verte, parcs, golfs et après cette ceinture verte les banlieues résidentielles, le plus souvent très agréables et les banlieues industrielles. Nous nous y plaisons beaucoup, le musée a des toiles de peintres ayant eu des relations avec l’Australie très intéressantes. Hier nous avons assisté à la parade « Fringe » qui marque le début du Festival d’Adélaïde, et nous avons apprécié que les handicapés soient une part importante de cette parade. Avec Marie-Noëlle que nous avons rencontré ici grâce à Bertrand, nous avons un guide idéal pour nous faire aimer cette ville. Nos prochaines étapes en Australie seront Espérance, Albany et Fremantle.
Amitiés
à vous tous, |
Wild Oats Ancien et Modernes Kangourou Curieux ! Chinamon's Bay Freycinet Peninsula Wine Glass Bay Coucher de soleil Accès à Lady Barron Sydney Opéra de Sydney Baie de Sydney Ericsson au départ Callibistris à Les Douze Apôtres Eucalyptus, noeud Arch Bay Petite Baie Bay of Islands |
||||
Date
: 12/04/2006 C’est de Fremantle que nous vous envoyons ce court
journal. Pour ceux qui ignorent encore un peu la géographie des coins du
monde où Callibistris n’est pas allé, Fremantle est le port de Perth,
ville qui est située sur la non navigable rivière Swan à une vingtaine
de kilomètres de la mer. Perth est la capitale de Western Australia, un
état géant capable de contenir à la fois le Texas et la Nouvelle Zélande
et bordé de 12.000 km de côtes. Jusqu’en 1987, Fremantle était un
petit village de pêcheurs et de dockers, l’America Cup en a fait la
banlieue de luxe de Perth. Mais nous y reviendrons. Nous vous avions laissé
alors que nous venions d’arriver à Adélaïde, capitale de
South-Australia. |
|||||
Date
: 14/07/2006 De Fremantle à Maurice, via les Cocos et Rodrigues
Nous sommes restés longtemps à Fremantle, notre plus longue escale. Il faut dire que l’accueil des membres du Fremantle Sailing Club a été des plus chaleureux et Jacqueline en a profité pour faire un saut de quinze jours en France. Nous étions très bien, choyés par les uns, équipés d’un moyen de transport par d’autres (merci Pam et John), nous pouvons faire nos courses, nous promener, aller voir sur la plage, sous les arbres envahis par les perroquets rouges, jaunes, verts et bleus, le soleil se coucher sur la mer dans un charivari assourdissant... Explorer Perth et Fremantle, Perth la grande et son centre animé, Fremantle et ses innombrables cafés, ses petites boutiques, ses bons restaurants et sa joie de vivre, cela nous empêche de voir le temps s’écouler et c’est tout surpris au retour de Jacqueline qu’il nous faut constater que le temps des cyclones est derrière nous mais que nous devons aller vers le nord si nous voulons éviter les tempêtes d’hiver. Nous allons vers le large pour sortir de la ligne des 200m de profondeur. Sur le plateau continental les casiers à langoustes sont tellement nombreux, avec sur chaque ligne deux, trois ou quatre flotteurs. Ce sont de véritables pièges à bateaux, impossibles à voir la nuit et souvent difficiles à voir de jour. Ils règnent sur toute la côte Ouest de l’Australie. Navigation agréable avec un vent de 15/20 nœuds mais quand nous arrivons du large entre le Groupe Pelsaert (le plus sud) et le groupe Easter, il pleut et il y a du brouillard, nous devons donc renoncer à entrer dans les coraux du sud qui ne sont pas cartographiés car slalomer au milieu des coraux impose une très bonne lumière. Nous décidons donc d’entrer dans le groupe Easter qui est parfaitement cartographié et balisé et nous allons chercher un corps mort dans le Nord de Rat Island. A marée basse nous voyons que nous sommes dans un étroit passage entre des coraux et un banc de sable mais à marée haute nous avons l’impression d’être en pleine mer, et pourtant nous sommes remarquablement bien protégés et nous aurons une nuit très calme.
Nous continuons ensuite notre route vers le nord et après une vingtaine de milles
dont la moitié dans les coraux, nous approchons dans le groupe Wallabi (au nord) de Pigeon Island et nous nous faufilons entre sa pointe nord et les coraux de East Wallabi Island pour aller mouiller devant le village des pêcheurs. Il y a là une vingtaine de bateaux qui sont là pour six mois, parfois en famille, pour la saison de pêche à la langouste. Nous allons à terre sur les pontons et entre les logements, certains très rudimentaires, d’autres presque luxueux. Nous rencontrons Peter, retour de pêche avec qui nous avons une longue discussion. Retour à bord, puis vers 18h nous retournons à terre voir le bar où se réunissent les pêcheurs. Il n’y a que quelques jeunes mais très vite, Peter arrive et nous emmène chez son frère pour un somptueux barbecue, homard, poisson et viande sans oublier les bonnes carottes en papillotes. Et au cours de la discussion Peter nous propose de passer une journée à la pêche avec lui. Et à six heures le lendemain, il fait encore nuit, « Cathy » vient accoster Callibistris et nous sautons à bord. Cathy est un superbe bateau en aluminium de 17m avec une propulsion par jet, ce qui lui assure un tirant d’eau très faible, 35cm et 15cm seulement à pleine vitesse de 28 nœuds. C’est nécessaire puisque Peter s’est spécialisé dans la pêche sur les coraux à fleur d’eau. Un tiers de ses casiers sont là, les autres beaucoup plus rapides à relever et à poser sont en mer sur le reef dans dix à vingt mètres d’eau. Peter a un aide, un jeune de
25 ans, mais c’est lui qui assure le tri des langoustes, une taille minimum et il faut éliminer les femelles fertiles, finalement les trois quarts sont remis à l’eau, il est vrai que l’on est proche de la pleine lune peu favorable à la pêche.
Dîner délicieux et bien arrosé à bord de Callibistris et le lendemain nous quittons cette si sympathique île Pigeon pour Shark Bay, à l’angle nord-ouest de l’Australie. Arrivée à l’entrée sud au petit matin avec un agréable vent de sud-est qui nous assure une mer plate et pas de barre. Nous suivons le chenal très bien balisé et à la sortie nous coupons tout droit sur Denham, là encore bon balisage pour passer sur les bancs de sable et nous mouillons à l’ouest de l’entrée du chenal. Denhan est une petite ville bien sympathique et très animée cette semaine car il y a le grand concours de pêche. Le jeudi 11 nous sautons dans le petit bus de Jenny pour aller visiter Shell Beach, une gigantesque plage de petits coquillages blancs dont les couches inférieures se sont agglomérés et sont exploitées en carrière pour faire des blocs de construction, ainsi l’église de Denham est-elle en blocs de coquillages. Et surtout nous allons voir les stromatolites, ces organismes, ou plutôt pierres vivantes qui seraient à l’origine de la vie sur terre par leur capacité fantastique à transformer l’eau de mer en oxygène. Fascinant !
Le lendemain c’est la fête pour la fin du concours de pêche et après une courte nuit de repos nous partons pour le cap Perron. Nous mouillons presque à la pointe juste sous une de ces belles falaises rouges et le spectacle au coucher de soleil est d’une beauté exceptionnelle.
|
|||||
Loupe sur les Îles des Cocos (Keeling) 12°Nord, 96°Est, jeudi 25 mai vers 17h15 nous assistons à un superbe coucher de soleil sur l'atoll sud, le seul navigable, et une heure après, la nuit est noire de noir quand nous entrons dans l'atoll, un ancien cratère de volcan. Sur 100m de distance les fonds passent de 600m à 10m dans la passe d'entrée. Il y a du vent et du courant, mais la carte est très précise et nous mouillons avant les coraux parmi lesquels il faudra se faufiler le lendemain pour trouver notre mouillage bien abrité. Et ce sera à l’aube, en effet le cargo mensuel a mouillé juste à coté de nous et il a fallu déménager en vitesse juste sous un grain de pluie. Le coin à l'air idyllique, sable blanc et fin, coraux, eau transparente turquoise à 27°. Notre petite traversée de 1240 miles depuis Carnavon, s'est très bien passée en 8 jours malgré trois jours de vent faible, en particulier dimanche, en 24h sous spi 70 miles seulement parcourus, vent de 2 à 8 noeuds. Hier, quelques heures avant notre arrivée nous avons passé le cap des 70000 miles depuis notre départ il y a 9 ans. Bisous et champagne. Il nous reste un peu plus de 10000 miles à courir avant notre retour à Noirmoutier et la fin de cette grande ballade.
Les Îles
des Cocos sont australiennes et ce sont deux atolls distants de vingt milles, celui du nord étant un cratère fermé, et étant une réserve on ne peut y débarquer. Celui du sud est un vaste
cratère avec un accès profond au nord et un accès peu profond à l’ouest. De nombreuses îles basses constituent l’atoll en forme de fer à cheval mais trois îles seulement sont accessibles. Direction Island est inhabitée mais l’eau sous son vent est relativement profonde et abritée et c’est là que doivent ancrer les voiliers de passage ; sur cette ravissante petite île aux eaux turquoises il y a un abri pour les barbecue et oh surprise un téléphone qui est très clair mais impose une carte.
Partis mercredi 7 juin de Cocos Keeling, nous avons donc navigué pendant 11 jours et 4 heures pour parcourir les 1993 miles qui nous séparaient de Rodrigues que l'on dit si aimable à ses visiteurs. La mer de manière générale nous fut douce et gentille et le vent très favorable mais turbulent nous a empêché de nous ennuyer en nous imposant de fréquentes manoeuvres. Un petit peu de pluie au début pour nous rappeler les Cocos, trois cargos croisés de nuit et un beau poisson font l'essentiel d'un carnet de bord d'une superbe et rapide traversée. A l'arrivée, à Port Mathurin, le premier officiel à venir nous visiter, le service de santé, Raj de son nom, sort de sa serviette bananes et goyaves en guise de bienvenue.
La météo est bonne entre deux fronts et nous partons le 28 juin avec un bon vent de sud, sud-ouest. Le vent à 60°, nous en avions perdu l’habitude, varie incessamment de 10 à 40 nœuds et à cette allure nous impose des changements de voiles très fréquents mais en 48 heures nous avons avalé les 358 miles et nous entrons à Port Louis sur l’île Maurice. Michel est ravi de rencontrer sa famille qu’il ne connaissait pas et surtout sa tante Mildred 94 ans qu’il n’avait pas vu depuis 35 ans. Alerte au possible elle viendra prendre un thé à bord.
Amitiés à vous tous, |
|||||
Accueil | News | Résumé | Callibistris |
1998-1999 | 1999- 2000 | 2000-2001 | 2001-2002 |
2002-2003 | 2004-2005 | 2005-2006 | 2006-2007 |
Copyright ©
Hennebert