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Le journal de bord de Jacqueline et Michel HENNEBERT
2001

Le Pacifique, du Sud-Est au Nord-Ouest, sur une distance de 11 850 miles
des Galàpagos au Japon

Nota : le reportage commence en bas de page, du 14 février au 6 juin 2001

31/03/01
21/04/01
06/06/01
Bas de page

 

 

Date : 14/02/01

Nous avons quitté les belles Galápagos le 18 décembre 2000 et peu après notre départ nous avons traversé une zone où la mer était rouge sang, est-ce dû à des volcans sous marins ?

Première semaine calme, peu de vent. Début de 2ème semaine superbe, deux jours à 220 miles. Hélas cela n'a pas duré et la nuit du 26 tout petit vent arrière et spi déchiré sur le balcon ou l'ancre (réparable à bord).
L’année pour nous a commencé en fanfare. L'ITCZ qui le 28 nous avait gentiment croisé en plongeant vers le sud, un petit nuage et une petite pluie, s'est souvenue de nous lundi matin, est remontée à toute vitesse vers le nord et nous a fait connaître ce qu'elle était vraiment : calmes sans un souffle et puis à la tombée de la nuit pluies diluviennes et avec ces pluies le vent se lève dans la nuit noire il souffle à 35KT, dans le nez bien sûr, histoire de nous rappeler qu' Eole fait ce qu'il veut.
Le 2 janvier nous sommes sortis du pot au noir, adieu l'ITCZ, bonjour les alizés du nord-est, vent 13 à 25 kt un peu de travers sous génois, un peu trop irrégulier et surtout mer trop forte pour l'asymétrique ou alors galère.
Le 4 janvier, 192 miles, soleil le jour, un peu frais la nuit, le pied. En revanche pas de pêche, avons cassé trois fois et sinon touches sans suite. Nous en sommes réduits à utiliser les conserves faites avec nos premières coryphènes d'avant les Galápagos ou de piocher de la viande dans le congélateur. Le Pacifique a une mer bien dure ! Hachée, les vents et les courants très changeants, 1 mois c'est plus long que  ne pensait Jacqueline, son vieux dos est de son avis aussi ! Faire la cuisine et réparer un spi est un exercice de stabilité, mais les coryphènes sont à nouveau au menu.

Nous sommes arrivés à Hilo le 12 janvier à l’aube, après 25 jours de mer et une moyenne de 160 miles par jour. Le Pacifique Nord est un vrai shaker, nous n'avons vu ni bateau ni avion mais beaucoup de dauphins, de poissons volants, de 3 à 25 cm, même des calmars sur le pont ! Mais nous ne servons à table que dorade coryphène et thon jaune, mariné, BBQ, papillote, à la poêle, froid et en salade et tout de même bien souvent un bon verre de vin, quand même ! L’accueil  des hawaiiens à Hilo a été superbe, et nous avons beaucoup aimé les côtes nord, est et sud ignorées des touristes. Le 19 nous avons contourné le sud de Hawaii et nous avons vu plusieurs coulées de lave, d'un des cratères du volcan Kiluea, couler presque dans la mer, en pleine nuit, superbe. Le vent de 45kt nous a rapidement emmenés dans Kealakekua bay où le Capitaine Cook fut tué en 1779.


Peinture murale dans un bar-boulangerie de Molokai à Hawaii

Après avoir visité Kona sur la très touristique côte ouest, le 25 nous avons quitté Big Island et affronté le canal dit le plus dur du monde entre Hawaii et Maui. La météo donnait 40kt et 6m de creux et ce fut largement le cas, mais après 5 heures nous trouvons l’abri de Maui et c’est un festival de baleines à bosse (ndlr : en photo le baleinier trois-mâts CARTHAGINIAN) qui soufflent, sautent, plongent en exhibant leur queue, et cela jusque devant Lahaina où nous sommes sur un corps-mort du très accueillant Club Nautique. Nous avons énormément aimé cette île ainsi que les deux îles suivantes, Lanai et Molokai (en photo : coucher de soleil sur le bateau).

Le 30 janvier nous sommes arrivés à Honolulu ; c'est affreux, des tours disparates au ras des plages, la grande ville touristique dans toute son horreur. Mais sortis d’Honolulu, le reste de l’île d’Oahu est aussi très belle et sauvage et ce berceau du surf tient bien ses promesses. Après avoir fait provision de pièces de rechanges et divers petits équipements, depuis le 8 février nous sommes dans la douce île de Kauai où nous pensons rester tranquilles pendant une semaine avant d’appareiller pour Guam avec une route longue de 3400 miles devant nous.

Amitiés à tous. Jami

P.S. il était temps de quitter les eaux dangereuses de Oahu puisque c’est le lendemain de notre départ d’Honolulu pour Kauai que sur notre route un sous marin en faisant surface a heurté et coulé un bateau de pêche japonais et hélas neuf hommes sont restés à bord ; les icebergs c’est moins dangereux. Nous quitterons Kauai pour Guam jeudi 15.

Perdue dans les racines de ce banian de Chine Jacqueline et les iguanes aux Galàpagos
Une tortue peut peser 400 kilos Cortège de dauphins

 

 

Date : 31/03/01

Cela nous fait tout drôle de penser que, sauf imprévu, dans trois jours nous serons à Kagoshima, au Japon et qu'ainsi nous aurons traversé le Pacifique du Sud-Est au Nord-Ouest sur une distance de 11.850 miles.

Il est vraiment très grand ce Pacifique et c'est peut être pour celà que Jacqueline ne l'aime pas.
Peu de choses à dire de Guam sauf qu'il y fait une chaleur épouvantable mais que l'accueil qui nous a été fait par des gens sympathiques et fort intéressants fût très chaleureux. Nous en sommes repartis quand même un peu tristes, il y a une semaine.
Ce sera en principe notre dernière longue étape (1500 miles) avant de commencer notre navigation de cabotage qui, par le Japon, la Russie (nous espérons toujours obtenir une autorisation hélas peu probable de nous arrêter aux Kurils) et les Aléoutiennes doit nous conduire en Alaska en septembre.

Nous sommes à vrai dire assez excités de découvrir très bientôt le Japon des petits ports de pêche et des villages des côtes et îles sud et ouest jusqu'à l'île d' Hokkaido dans le nord. Notre non-passion des grandes villes sera satisfaite par Kagoshima où nous devons faire les formalités d'entrée et qui est au pied du volcan Sakurajima en activité, puis par une visite de Kyoto où nous irons en train (ou en stop dit Jacqueline) à partir d'un des ports de la baie Wakasa.

 

 

Date : 21/04/01
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CALLIBISTRIS a été bien silencieux depuis deux mois mais il a couru quelques miles. Nous avons quitté Kauai Hawai le 17 février en regrettant finalement de n’avoir pas passé plus de temps dans ces îles hawaiennes qui ont été une grande surprise. Nous imaginions que ce n’était que décors de feuilletons américains et nous avons trouvé des îles magnifiques, très peu polluées par le tourisme et nous y avons rencontré des gens merveilleux. Boots ce presque sexagénaire responsable du département de l’agriculture qui nous a enlevé trois fruits lors de son contrôle sanitaire mais qui, le lendemain, est revenu avec d’énormes paniers pleins de fruits et légumes de sa ferme. Il nous a tellement fait rire avec ses histoires et ses femmes car il en avait une différente chaque fois que nous le voyions. 

Et il y en a bien d’autres de Big Island à Kauai . Certes , sur l’île d’Oahu il y a Honolulu et Waikiki Beach avec ses surfeurs snobs et ses limousines longues de 30 à 35 pieds mais on en sort vite et le reste de l’île offre une nature tellement belle et variée avec soudain dans le creux d’un virage la petite crique sauvage, avec les vraies vagues énormes et les surfeurs sans esbrouffe et aux sillages superbes.
Michael et Joanna, elle si artiste, ancienne chef de cuisine sur un bateau de pêche dans la mer de Béring, nous ont largué les amarres, tous nous avions une larme au coin de l’œil, dans le port de Nawiliwi et c’était à nouveau la mer jusqu’à Guam. Trois semaines avec peu de vent mais une chaleur torride que Jacqueline supporte mal.

Au voisinage de l’îlot Johnson une horde de fous de bassan, «  blue face, red shoes, boobies »  ont essayé de prendre d'assaut CALLIBISTRIS . Nous nous sommes battus comme des chiffonniers pendant plus d'une heure, d'abord en essayant de les chasser avec des cannes à pêche, puis à mains nues en les attrapant qui par une patte qui par une aile ou encore par la queue. Ils n'étaient pas agressifs, sauf entre eux quand l'un croyait avoir trouvé une place. Nous avons gagné mais nos deux éoliennes ont été cassées et la girouette en tête de mât toute tordue (réparée le lendemain).  Nous n’avons pas d’explication à ce très étrange comportement.

Arrivés à Guam, Jacqueline était épuisée par la chaleur mais , hélas, ce n’est pas à Guam que l’on peut se rafraîchir. Nous avons là aussi trouvé un accueil merveilleux et plein de gaieté et nous ne sommes pas près d’oublier nos longues conversations avec Jean, Wandroo, Jehny et les autres.
Après deux semaines de bain turc, nous avons repris la mer pour notre dernière longue étape, peu agréable car soit sans vent soit avec un fort vent dans le nez, qui nous a conduit à Kagoshima dans le sud du Japon où nous sommes arrivés le mardi 3 avril, ayant parcouru 11.880 miles depuis notre départ de Valdivia le 15 novembre...

Boobies en visite


Boudha souriant


Jacqueline souriante


"CALLIBISTRIS"
retour de pêche

 

Alors, le Japon !

Tous les jours c’est un émerveillement et il est difficile d’imaginer un accueil plus gentil. Le boudha souriant reflète-t-il notre bien-être dans ces ports de pêche si bien abrités et si nombreux ? Peut-être bien.
Nous sommes à Nagasaki, nom que hélas tout le monde connaît pour d’autres raisons que d’être le berceau de la construction navale japonaise. Nous apprécions le charme de cette petite ville avec, il y a deux jours, un rassemblement de grands voiliers, ce qui est plutôt sympathique. Rencontres .

Nous découvrons qu’il est sûrement dommage de rester si peu de temps au Japon, que notre grande voile est à la limite de fatigue et que la remplacer en six semaines serait un exploit, qu’il y a tout près de Nagasaki une marina très bien abritée ou pour un prix très raisonnable nous pouvons laisser CALLIBISTRIS au sec, que si visiter les Kuriles est impossible officiellement, le commandant du trois mâts Russe nous conseille d’attendre début juillet car il y a beaucoup moins de brouillard, d’aller dans l'île Sakhalin qui est ouverte à la navigation étrangère et là de négocier la visite des îles Kuriles du sud, les plus belles, car c’est la même région administrative. Alléger notre programme n’est pas pour nous déplaire.

C’est donc décidé, nous restons au Japon. Nous allons doucement remonter la côte ouest, mer du Japon , jusqu’à Wakkanai au nord de l’île Hokkaido puis en juillet la Russie avec, espérons-le, une visite des Kuriles et début août retour à Huis ten Bosch (Nagasaki) pour hiverner CALLIBISTRIS.

Nous devrions donc être à Noirmoutier vers le 15 août. Amitiés à vous tous.
JaMi

Grands Voiliers à Nagasaki Tarifs des repas
"CALLIBISTRIS" à Sakitsu "NADEZHDA" nos amis Russes

 

 

Date : 06/06/01
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Depuis notre dernière lettre du mois d’avril, CALLIBISTRIS et son équipage ont changé de rythme et cela est bien agréable. Nous n’avons plus du tout de programme et vivons au jour le jour. Notre rythme est celui des fronts froids mais la beauté de certains ports ou l’amitié rencontrée nous conduisent souvent à reporter un départ.
Cela nous donne parfois quelques difficultés avec les autorités qui envahissent CALLIBISTRIS dés que nous arrivons dans un port et veulent tout savoir de nous et en particulier la date de notre départ et bien sûr l’heure exacte. La présence partout de cette administration nous a beaucoup surpris, car même dans les ports où il n’y en a pas nous voyons arriver deux douaniers, deux fonctionnaires de l’immigration, et bien sûr les garde-côtes et la direction du port, ces messieurs n’hésitant pas à faire 50 km pour venir nous réceptionner. Bien entendu ils savent déjà tout de nous, tant ce que nous avons fait que ce que nous allons faire, mais cela n’empêche il faut à nouveau tout raconter et surtout remplir les mêmes papiers, un pour chaque service. Nous commençons a être organisés et grâce aux photocopies et à l’imprimante du bord nous pouvons leur donner tout par écrit dés leur arrivée, mais malgré tout c’est un petit peu lassant. La seule façon d’éviter cela c’est d’aller dans les petits ports des petites îles car là il n’y a personne.

Nous avons donc quitté Nagasaki le 22 avril et sommes repassés à Huis ten Bosch pour confirmer les conditions de notre hivernage. Cette fois ci nous avions les horaires des étales de courant dans le très étroit et tortueux « Hario seto » séparant Sasebo de Huis ten Bosch, décalées de 3 heures par rapport aux hautes et basses mer à Sasebo et ainsi nous n’avons pas eu les courants de 7 noeuds tourbillonnants avec des marmites de près d’un mètre de profondeur et de la taille du bateau qui avait rendu notre premier passage très acrobatique.

Dans l’île d’Hirado nous avons été accueillis par l’équipage d’un petit voilier de course qui après avoir saisi nos amarres nous ont embarqué dans leur voiture pour nous faire visiter l’île et en faire le tour. Et cela s’est comme il se doit terminé par le onsen (bains brûlants) où tout le monde se retrouve à poil, hélas hommes et femmes séparément ...
Après leur départ nous avons encore un peu traîné avant de rejoindre Gonoura sur l’île de Iki Shima, un très charmant petit port de pêche où un marchand de couleur après avoir fait venir sa nièce qui parlait anglais et après force coups de téléphone nous a tous embarqués dans sa voiture pour aller dans un autre village à 10 km chercher le morceau de plexiglas dont nous avions besoin, et cela avec tant de gentillesse !

En route le lendemain nous avons vu de jour ce que pouvait être la pêche japonaise car il nous a fallu nous faufiler entre des centaines de bateaux pour parvenir à l’île de Tsushima , notre escale suivante ; dans le port de Isuhara nous avons vu arriver dans la nuit une grande partie des voiliers de la course Busan-Fukuoka qui s’y étaient regroupés pour arriver tous ensemble à Busan. Bien sûr nous y avons retrouvés nos amis de Hirado pour lesquels Jacqueline a confectionné un superbe pavillon de courtoisie coréen, mais aussi avons rencontré de nouveaux amis japonais et russes.
Jean BRUNET-MORET nous ayant indiqué au téléphone qu’il pouvait se libérer pour le week-end, nous avons décidé de suivre la flotte avec un jour de décalage et nous sommes arrivés le premier mai à Busan, tirés par un vent de 40 noeuds.
Busan, avec son immense marina déserte après le départ le 3 mai des 28 bateaux participant à la course, n’est pas, à part son extraordinaire marché aux poissons, très séduisante. Les coréens parlent encore moins l’anglais que les japonais et le tourisme à la voile reste complètement inconnu. Et pourtant il y a sûrement des coins superbes dans le sud qu’il faudrait découvrir.

Vendredi 5 mai après-midi nous avons eu la joie de voir arriver Jean. Le lendemain nous sommes allés visiter la très intéressante et belle région de Kyongju. Retour le soir à bord et malheureusement Jean devait dimanche retourner à Séoul. Mais quel plaisir nous avons eu de nous retrouver et si loin de Noirmoutier.

Dés le lundi nous reprenions la direction du Japon, destination Fukuoka-Hakata. Vent extrêmement faible mais très peu de pêcheurs à l’exception d’un très gros bateau qui était équipé de projecteurs pour la pêche aux seiches tellement puissants qu’à vingt milles il apparaissait comme une ville sur l’horizon. Fukuoka est une ville agréable à vivre, la marina très vivante car très fréquentée par les étudiants qui y font du dériveur, et les déplacements en bicyclette très faciles. Nous y sommes restés une semaine. C’est de là que nous partirons pour revenir en France et trouver des billets au mois d’août ce ne fût pas simple. Enfin si notre avion de Korean Air est à l’heure nous serons à Noirmoutier le lundi 6 tard dans la nuit.

Nous avons fait une courte escale dans la petite île d’Oshima avant de nous rendre à Hagi sur la côte ouest de l’île de Honshu (la plus grande île de l’archipel nipon) où nous avons eu la chance de pouvoir nous amarrer à quai en plein centre ville. Hagi est une petite ville superbe, très riche de son passé de résidence des samouraïs. Quel plaisir de sillonner en vélo les petites ruelles et de découvrir à chaque instant de nouvelles merveilles et quelle chance nous avons eu de rencontrer la belle Asami Harada qui nous a invité un soir à un concert chez un ami. Cet ami, un des plus fameux artiste potier du Japon, avait organisé pour ses amis un concert traditionnel dans sa superbe résidence ou plutôt dans son jardin zen. Trois joueuses de harpe ancienne « koto » et un joueur de flutte ( flutte en bambou). Magnifique, superbe et tellement rare. Ensuite le maître de maison a absolument tenu à ce que nous restions po ur le dîner !
Et nous apprenons que le surlendemain dimanche 20 mai, c’est le festival d’Hagi, c’est à dire que dans la rue la plus ancienne c’est une journée portes ouvertes et les vieilles familles exposent leurs trésors. Bien sûr nous retardons notre départ et c’est encore l’occasion de rencontrer des gens passionnants, et avec la cérémonie du thé de découvrir des merveilles.

Cerisier en fleur


Chateau de Matsue


Fier comme Cheche


Concert de harpe ancienne "koto"


Joueur de flûte


Michel aime sa femme ...


... mais pas l'eau !


Jacqueline fait de l'équilibre


Portail du temple de
Kiyomizudera

 

Lundi matin à l’aube nous quittons Hagi, et nous avons la surprise de découvrir attaché à une de nos amarres un dernier petit paquet que, venue après que nous soyons couchés, Reiko nous avait apporté. Nous allions à Hamada et quelqu’un nous avait recommandé de ne pas aller dans le port mais dans la rivière. Heureusement CALLIBISTRIS est un dériveur et nous avons pu nous faufiler entre les hauts fonds pour nous amarrer le long du mur de soutènement du parking de l’hôpital dont les propriétaires Mariko et Tadashi se sont révélés tellement gentils et accueillants, que nous acceptions volontiers les visites à bord de leurs très nombreux amis. Nous ne povions ensuite manquer d’aller à Taisha pour visiter l’un des plus célèbre Shrine du Japon, et nous en avons profité pour prendre le train un matin pour aller visiter Matsue, son château, son superbe lac, son musée d’art et en fin d’après midi sur le retour le tout nouveau musée Tiffany.

Ensuite Urago , port de pêche sur l’île Dozen , nous a donné un bon abri pour la nuit en attendant que le brouillard se lève pour nous permettre de découvrir la sauvage beauté des falaises de cette île avant la nuit suivante de faire route vers Maizuru.

Et là, nous avons compris ce qu’était naviguer de nuit par beau temps dans la mer du Japon !!! Des bateaux de pêche à la seiche partout, chacun éclairé comme un terrain de football. Il n’y avait pas de lune, nous étions éblouis par ces lumières violentes dont il est extrêmement difficile d’apprécier la distance. Ils semblent près mais le radar nous dit qu’ils sont à plus de trois milles et puis la lumière devient de plus en plus intense et quand ils sont par le travers ils paraissent assez loin alors qu’en fait ils sont à 50 mètres ou même moins. Et il y en a toujours, tant que la nuit dure et à un moment, juste pour se faire une opinion, Jacqueline en a compté 117. Y en avait-il plus une heure avant ou une heure après ?

Maizuru, ville sans aucun intérêt dans une superbe baie très bien protégée où escorté par la vedette du port nous avons été conduits à un quai au centre de la ville et pour notre joie à 10minutes à pied de la gare. Si nous sommes là, c’est parce que Maizuru est le port le plus proche de Kyoto, 100km, une heure et demi en train express. Nous sommes allés deux fois deux jours dans la ville impériale avec retour une journée dimanche 3 juin à bord de CALLIBISTRIS pour recharger les batteries du bord surtout. Alors Kyoto il y a trop à dire alors nous ne dirons rien ; combien nous avons apprécié ces longues promenades en bicyclettes (c’est vraiment la seule façon de visiter les villes japonaises) ; nous devons avouer avoir eu nos coups de foudre dans les collines à l’est de la ville et dans le quartier de Gion avec ses petites ruelles, ses maisons anciennes et ses petits temples un peu partout.

Hier soir la pluie nous a trouvés sur nos bicyclettes et comme les japonais nous avons déployé nos parapluies ; c’est un nouveau sport que nous découvrons de se frayer un chemin sur les trottoirs étroits au milieu des autres vélos et des piétons, chacun avec son parapluie, et cela en conduisant son engin d’une seule main.

Les japonais nous disent que c’est le début de la saison des pluies, nous verrons bien. Aujourd’hui il pleut mais si nous arrivons à faire partir ce courrier ce soir, demain nous reprenons notre lente progression vers le nord.

Amitiés à vous tous. JaMi

Rue du quartier de Gion Ah, mes belles Saint Jacques !
Le marché de Busan Selle de plus de 300 ans

 

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